À 10 minutes du centre-ville, bordé par la Ceinture Verte et le canal Puy dont les filioles amènent les eaux de la Durance au cœur du projet, l’écoquartier Joly Jean se développe sur 42 ha. Il permettra à terme de relier Cap Sud à l’avenue Moulin Notre Dame par une trame verte incluant le parc du Clos de la Murette. Depuis quelques semaines, la résidence Cocoon’Age a ouvert ses portes, insérée dans un îlot de trois nouveaux bâtiments du programme Oxygène (labellisé Bâtiment Durable Méditerranéen niveau argent) conduit par Eiffage : un point de couture entre un quartier en plein renouvellement (NPNRU) et la création de nouveaux lieux de vie et modes d’habiter.
Co-construire un lieu de vie
Christine Didelin est gestionnaire animatrice pour Récipro-Cité, une entreprise solidaire d’utilité sociale qui aide les bailleurs à développer le vivre-ensemble, (re)donne le pouvoir d’agir aux usagers et accompagne ce projet depuis 2018. Une énergie débordante et une écoute attentive caractérisent d’emblée celle qui reçoit les habitants, toutes portes ouvertes, dans le lumineux espace partagé du rez-de-chaussée. « J’ai deux ans pour que les résidents gérent cette salle commune en autonomie, ce sont eux qui vont construire le projet. Mon boulot, c’est faire du lien, développer l’esprit d’entraide et de partage de compétences, pour s’y retrouver économiquement avec des échanges de services par exemple. » Cette résidence intergénérationnelle à vocation sociale (bailleur IN’LI) et aux loyers intermédiaires, occupée aujourd’hui à 80 %, amène dans le quartier de nouveaux profils : « Ils viennent parce que le rapport qualité/prix est intéressant bien sûr, mais ils sont aussi attirés par le côté nature et écolo de l’écoquartier. Beaucoup se déplacent à vélo et ont envie de vivre en harmonie avec la planète ! »
Un lieu autogéré ouvert sur le quartier
« Ma mission principale c’est de créer le bien vivre ensemble, j’ai envie d’y croire ! J’ai deux ans pour y arriver » s’exclame Chrisine Didelin devant les grands panneaux muraux que les résidents remplissent de leurs vœux. « Je repère les besoins, je conseille, j’oriente si besoin. Je veille à rompre les isolements. » Prochainement, avec les idées émanant des résidents, des ateliers théâtre d’impro auront lieu mais aussi de l’aide aux devoirs, la création d’un jardin partagé, des repas ouverts sur le quartier, la livraison de paniers de légumes et autres activités… qui seront donc auto-gérés d’ici deux ans. Un pari qui vaut le coup d’être expérimenté !
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